une épine me serre

m'empêchant d'oublier

la chemise des morts

dans le corps des mots

les arbres du chemin

revenants sans retour

à manger de la nuit

une branche de ronce

la mort se fait jardin

je te croyais clairière

te voilà entre branches mêlées

dans le grand chagrin de la mort

notre mère à venir

les oiseaux du mentir

parmi les trépasses

de la terre affamée.

Comme tremblent les mots, que tremble aussi le son

et comme les oiseaux en pays étranger

sur le chemin s'en vont et marchent avec les morts.

 

NB 28/12/11

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