Retrouvailles
Retrouvailles
C'est le soir, sous des porches, se prolonge la nuit.
Le temps passe
peu à peu la vérité se fait jour.
Dans les vents qui le ramenaient parmi le balancement régulier, le voyageur songeait à cette terre singulière, île tierce , absente des cartes marines
Le pan de mur est en face, pour conjurer le cercle du rêve.
Et tu songes aux nuées pures de l’aube verte et des eaux mystérieuses, des sèves en exil, l’acide bonheur dans les hauteurs du ciel, la poésie comme une dame voilée, ne dit-elle que des mensonges ?
Entendre le bruit de ses syllabes de longue intimité, la première fois, la Cordillère des Andes, stellaire, façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… ces dalles minces , ces feux, on voit un torrent de soleil qui roule entre des branches, qui touche à peine au mur : c’est un oiseau, à petits pas légers sur le froid des étangs.
Éblouissant, on le verrait s’enlever d’un seul coup, à travers le vitrage à demi noyé
à présent deux astres en fusion.
13/04/2007
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